Le jeu de rôle
Chers Citoyens,
Je vous fais part de ces quelques mots afin de partager avec vous une trouvaille qui pourrait apporter de l’eau au moulin dans le monde de la pédagogie. Mon expérience en tant qu’enseignant m’a fait réaliser qu’il n’y a point de sujet ennuyant ou monotone, ce n’est que la manière de présenter nos idées qui peut l’être. Lorsqu’il est question de réaliser un projet éducatif, je m’efforce de transmettre mes idées en ayant recours au jeu et à l’humour; cette façon de faire a toujours été bénéfique et profitable. Franchement, qui n’aime pas rire et s’amuser? Existe-il quelqu’un sur cette planète qui ne recherche pas le plaisir? Associer l’humour et le jeu à l’éducation et, par ce fait même, à l’instruction, c’est l’eau qui permet d’avaler la pilule de la connaissance. Évidemment, afin de parvenir à ces constats, encore faut-il être capable de relativiser sa position et de réguler ses moyens. Dans cet ordre d’idées, permettez-moi de vous présenter l’une de mes pratiques qui rejoint les élèves de tous les acabits : les filles comme les garçons, les élèves de tous les niveaux, les intellectuels et les sportifs ainsi que les personnalités les plus opposées. Le plus étonnant dans cet acte pédagogique, c’est que toute cette clientèle estudiantine, diversifiée de maintes façons et présentant des attributs psychologiques et comportementaux bien différents, est unie dans un collectif. Ma démarche permet l’inclusion, elle conduit à la socialisation, elle incite le jeune à lire et lui fait réaliser qu’en tant qu’individu, il est pour ainsi dire une pièce essentielle de la machine sociale. Tout cela semble irréaliste ou prétentieux, mais croyez-moi, je fais preuve d’humilité en ce qui concerne cette pratique. Abandonnons la rhétorique et laissez-moi tenter d’élucider pour vous ce formidable outil pédagogique que l’on nomme jeu de rôle et de vous présenter brièvement sa portée dans le cheminement éducationnel et instructif des élèves du secondaire.
Le jeu de rôle n’est pas mon invention, on en retrouve partout, mais l’idée de l’utiliser comme outil pédagogique est bel et bien de moi, bien qu’elle ne soit certainement pas exclusive. La variété de jeux de rôle est aussi vaste que l’univers de la fiction et cette pluralité est on ne peut plus foisonnante; il n’en tient qu’à nous, pédagogues et autres artisans de la réussite éducative de faire des choix éclairés.
Le déroulement d’une partie est fort simple et le principe est facile à comprendre. À partir de règles bien définies et consignées dans un manuel du joueur, le maître du jeu raconte son histoire aux participants qui, eux, doivent incarner un personnage dans celle-ci. Il va sans dire que ces personnages sont créés à partir de règles très strictes imposées aux joueurs; celles-ci permettent de définir les nombreuses caractéristiques de ces derniers. Une documentation pléthorique existe à travers les livres de jeux de rôle et celle- ci n’a d’autre objectif que d’implanter le plus de réalisme possible dans l’imaginaire. À travers ces jeux, les joueurs peuvent incarner des guerriers, des mages, des sorciers, des vampires, des nobles, des mendiants, des marins, des chasseurs et j’en passe. Le déroulement de ces jeux s’échelonne la plupart du temps sur une longue période et prend l’aspect d’une campagne.
Le jeu de rôle permet à l’élève de réaliser de façon virtuelle ses désirs, mais, par ses règles, il lui apprend également qu’il y a des conséquences à tout acte et que celles-ci peuvent être parfois catastrophiques. L’élève doit faire preuve de tact et faire des choix judicieux et bien réfléchis pour se sortir des impasses et de l’embarras; souvent, la solution la plus simple n’est pas la meilleure… En participant à ces quêtes, l’élève doit lire, s’exprimer oralement, faire preuve de sagesse et raisonner, il doit écrire (les scénarios et les éléments concernant l’aventure et les personnages) et cela, dans une glorieuse épopée qui lui fait oublier pour un temps la réalité qui offre bien souvent certains tracas.
Depuis que j’ai mis cette activité sur pied, plusieurs groupes se sont formés et cette pratique est désormais tout à fait autonome. Sa popularité sans cesse grandissante me laisse présumer qu’elle pourrait voyager d’école en école et ainsi rejoindre encore plus d’élèves, même les enfants du primaire. Il est à noter que cette activité parascolaire est pratiquée à notre école de façon assidue et même en dehors des périodes prévues à cette fin.
En somme, le recours au jeu de rôle comme moyen pédagogique permet le développement des compétences langagières et cognitives. De plus, cette pratique favorisant l’inclusion engage de façon inévitable les participants sur la voie menant à la socialisation. En effet, à travers des aventures épiques et parfois rocambolesques, les jeunes découvrent une vérité inéluctable; ils en viennent à comprendre que la quintessence d’une société réside dans la diversité de ses composantes et dans la tolérance à l’égard d’autrui.
Voilà, bien que cette présentation soit quelque peu sommaire, vous avez l’essentiel des éléments pour juger ma pratique. Je vous décrirais volontiers d’autres projets dont je suis l’instigateur, mais je crois qu’il ne soit point avantageux de bifurquer vers d’autres avenues.
En espérant avoir capté votre attention et attisé votre curiosité, je vous prie d’agréer, Chers Citoyens, l’expression de mes sentiments les plus distingués.
Benoît Laplante
Je vous fais part de ces quelques mots afin de partager avec vous une trouvaille qui pourrait apporter de l’eau au moulin dans le monde de la pédagogie. Mon expérience en tant qu’enseignant m’a fait réaliser qu’il n’y a point de sujet ennuyant ou monotone, ce n’est que la manière de présenter nos idées qui peut l’être. Lorsqu’il est question de réaliser un projet éducatif, je m’efforce de transmettre mes idées en ayant recours au jeu et à l’humour; cette façon de faire a toujours été bénéfique et profitable. Franchement, qui n’aime pas rire et s’amuser? Existe-il quelqu’un sur cette planète qui ne recherche pas le plaisir? Associer l’humour et le jeu à l’éducation et, par ce fait même, à l’instruction, c’est l’eau qui permet d’avaler la pilule de la connaissance. Évidemment, afin de parvenir à ces constats, encore faut-il être capable de relativiser sa position et de réguler ses moyens. Dans cet ordre d’idées, permettez-moi de vous présenter l’une de mes pratiques qui rejoint les élèves de tous les acabits : les filles comme les garçons, les élèves de tous les niveaux, les intellectuels et les sportifs ainsi que les personnalités les plus opposées. Le plus étonnant dans cet acte pédagogique, c’est que toute cette clientèle estudiantine, diversifiée de maintes façons et présentant des attributs psychologiques et comportementaux bien différents, est unie dans un collectif. Ma démarche permet l’inclusion, elle conduit à la socialisation, elle incite le jeune à lire et lui fait réaliser qu’en tant qu’individu, il est pour ainsi dire une pièce essentielle de la machine sociale. Tout cela semble irréaliste ou prétentieux, mais croyez-moi, je fais preuve d’humilité en ce qui concerne cette pratique. Abandonnons la rhétorique et laissez-moi tenter d’élucider pour vous ce formidable outil pédagogique que l’on nomme jeu de rôle et de vous présenter brièvement sa portée dans le cheminement éducationnel et instructif des élèves du secondaire.
Le jeu de rôle n’est pas mon invention, on en retrouve partout, mais l’idée de l’utiliser comme outil pédagogique est bel et bien de moi, bien qu’elle ne soit certainement pas exclusive. La variété de jeux de rôle est aussi vaste que l’univers de la fiction et cette pluralité est on ne peut plus foisonnante; il n’en tient qu’à nous, pédagogues et autres artisans de la réussite éducative de faire des choix éclairés.
Le déroulement d’une partie est fort simple et le principe est facile à comprendre. À partir de règles bien définies et consignées dans un manuel du joueur, le maître du jeu raconte son histoire aux participants qui, eux, doivent incarner un personnage dans celle-ci. Il va sans dire que ces personnages sont créés à partir de règles très strictes imposées aux joueurs; celles-ci permettent de définir les nombreuses caractéristiques de ces derniers. Une documentation pléthorique existe à travers les livres de jeux de rôle et celle- ci n’a d’autre objectif que d’implanter le plus de réalisme possible dans l’imaginaire. À travers ces jeux, les joueurs peuvent incarner des guerriers, des mages, des sorciers, des vampires, des nobles, des mendiants, des marins, des chasseurs et j’en passe. Le déroulement de ces jeux s’échelonne la plupart du temps sur une longue période et prend l’aspect d’une campagne.
Le jeu de rôle permet à l’élève de réaliser de façon virtuelle ses désirs, mais, par ses règles, il lui apprend également qu’il y a des conséquences à tout acte et que celles-ci peuvent être parfois catastrophiques. L’élève doit faire preuve de tact et faire des choix judicieux et bien réfléchis pour se sortir des impasses et de l’embarras; souvent, la solution la plus simple n’est pas la meilleure… En participant à ces quêtes, l’élève doit lire, s’exprimer oralement, faire preuve de sagesse et raisonner, il doit écrire (les scénarios et les éléments concernant l’aventure et les personnages) et cela, dans une glorieuse épopée qui lui fait oublier pour un temps la réalité qui offre bien souvent certains tracas.
Depuis que j’ai mis cette activité sur pied, plusieurs groupes se sont formés et cette pratique est désormais tout à fait autonome. Sa popularité sans cesse grandissante me laisse présumer qu’elle pourrait voyager d’école en école et ainsi rejoindre encore plus d’élèves, même les enfants du primaire. Il est à noter que cette activité parascolaire est pratiquée à notre école de façon assidue et même en dehors des périodes prévues à cette fin.
En somme, le recours au jeu de rôle comme moyen pédagogique permet le développement des compétences langagières et cognitives. De plus, cette pratique favorisant l’inclusion engage de façon inévitable les participants sur la voie menant à la socialisation. En effet, à travers des aventures épiques et parfois rocambolesques, les jeunes découvrent une vérité inéluctable; ils en viennent à comprendre que la quintessence d’une société réside dans la diversité de ses composantes et dans la tolérance à l’égard d’autrui.
Voilà, bien que cette présentation soit quelque peu sommaire, vous avez l’essentiel des éléments pour juger ma pratique. Je vous décrirais volontiers d’autres projets dont je suis l’instigateur, mais je crois qu’il ne soit point avantageux de bifurquer vers d’autres avenues.
En espérant avoir capté votre attention et attisé votre curiosité, je vous prie d’agréer, Chers Citoyens, l’expression de mes sentiments les plus distingués.
Benoît Laplante